Les Modèles Territoriaux de l’Innovation

Les transformations engendrées par le capitalisme cognitif ont pour effet d’accroître l’importance des externalités, qui cessent d’être marginales (Boutang, 2008). L’activité se fait de plus en plus en dehors de l’entreprise, transformant de fait les territoires et les villes en espaces productifs. Le territoire métropolitain avec ses rapports productifs, ses filières de recherche, ses universités, ses sites de production et ses réseaux sociaux, devient le lieu central de la production d’innovations.\r\n\r\nDans ce contexte, de nombreux travaux en sciences urbaines, sociales et économiques ont cherché à analyser l’adaptation des villes au capitalisme cognitif. Nous faisons ici référence aux concepts de Districts Industriels (Beccattini, 1992), de Systèmes Productifs Locaux, de Milieux innovateurs (Crevoisier et Camagni, 2000), de Clusters (Porter, 1998), de Clusties (Gaschet et Lacour, 2007), de Villes créatives (Jacobs, 1961 ; Andersson, 1985, Landry et Bianchini, 1995 ; Landry, 2000; Florida, 2002 ; Cohendet, 2008), de Villes apprenantes (Glaeser, 1999), intelligentes (Komninos, 2002), de Villes du savoir (Ovalle et al., 2004 ; Yigitcanlar et al., 2007), de Villes incubatrices (Durantan et Puga, 2001), ou encore de Systèmes Urbains Cognitifs (Besson, 2012).\r\n\r\nLa cours a ici pour objectif l’exploration et la comparaison des spécificités des différents Modèles Territoriaux de l’Innovation (MTI). Il se répartit en trois axes :\r\n\r\n> Analyse comparative des principaux MTI.\r\n\r\n> Analyse des effets socio-économiques des MTI sur les processus d’innovations et le développement des territoires.\r\n\r\n> Analyse des MTI émergents et alternatifs (Tiers Lieux, espaces de co-working, Hackerspaces, Living Labs, Fab Labs etc.).